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quel film formidable, fidele au roman, des scenes magnifiques
Par Anonyme, le 17.06.2013
tres beau film c est un chef d oeuvre il n aura plus d acteurs comme ces gens adieu le septieme art
Par yaakoubi, le 16.06.2012
superbe films que j'ai revu cette semaine sans m'en lasser !!http://schum i76.blogspace. fr.centerblog. net
Par Greg.F., le 15.10.2011
très bien conçu.
j'y vois bien mieux dans la filmographie de sir alfred!
juste une chose: pourquoi commencer
Par Thierry, le 07.02.2011
i love that film
Par kawthar bahtat, le 10.01.2011
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Date de création : 19.12.2007
Dernière mise à jour :
02.01.2011
561 articles
2h24 - Film Allemand - Drame social - Avec Christian Friedel, Ernst Jacobi, Leoni Benesch
Le festival de Cannes 2009 restera probablement dans les annales pour ce qu’on appellera plus tard « l’Affaire Isabelle Huppert ». Telle Shoshana Dreyfus, elle accomplit sa vengeance implacable envers Quentin Tarantino et son film très réussi Inglourious Basterds, auquel elle ne cède qu’un prix d’interprétation masculine (pour l’inoubliable Christoph Waltz). Parallèlement, elle offre la mythique Palme d’or à un film presque « outsider », qui n’avait pas fait tant de bruit sur la croisette en comparaison par exemple avec un favori comme Le Prophète, Le Ruban blanc réalisé par son ami Michael Haneke, qui l’avait engagé (lui au moins !) dans La pianiste et Le temps du loup. Le film d’Haneke fut presque handicapé par la récompense : outrés par la dictature imposée par Huppert et ses sentiments personnels sur le jury, certains critiques et cinéphiles y virent un film mineur, décevant, en quelque sorte usurpateur. Or, il n’en est rien, et face à l’engouement des spectateurs français lors de sa sortie en salles (il grimpe à la deuxième place lors de son démarrage à Paris), il est peut-être utile d’affirmer la beauté et la singularité du Ruban blanc.
En effet, quand elle floue Tarantino et pistonne Haneke, Isabelle Huppert fait aussi un choix esthétique et critique. Effectivement, les deux films que ces cinéastes nous ont offert cette année tournent autour de thèmes communs, ceux de la violence, du nazisme et de la guerre, passés à la moulinette de leurs styles propres afin de livrer des œuvres particulières et novatrices. Le résultat : deux œuvres radicalement différentes et même opposées. Tarantino joue de la jouissance offerte par le spectacle de la violence et jongle avec la moralité du spectateur, Haneke crée son film comme une réponse à cela. Comme il le dit lui-même (entretien publié dans le Positif n°584), s’il a abordé le thème de la violence dans sa filmographie, c’est parce qu’il s’enrageait « de constater une augmentation de la consommation de la violence » - consommation de la violence attribuable, entre autres évidemment, au metteur en scène de Kill Bill et Pulp Fiction. Dans son Ruban blanc, Haneke expérimente la violence en ne la montrant quasiment jamais. A l’opposée de la violence explicite, gore et virtuose d’Inglourious Basterds, elle se fait ici sourde et menaçante. L’espace de 2h30, elle ombrage sur le quotidien des personnages et, pesant sur ce village allemand à la vieille des deux guerres (l’action se déroule en 1913), elle oppresse le spectateur. Par l’utilisation de voix-off, celle de l’instituteur du hameau, qui, aujourd’hui vieillard, évoque l’année pleine de mystère qui précéda la première guerre, Le Ruban blanc se présente immédiatement comme un polar, une enquête étrange et inquiétante, faite de silences et d’images troublantes : qui a fait chuter le docteur de son cheval ? Qui a maltraité le fils du baron ? Qui a détruit la récolte de choux ? Au final, le film, comme souvent chez Haneke, pose des questions sans y répondre, et l’intrigue se referme comme elle avait commencé, sur un long fondu au noir qui vient couper court à nos interrogations de manière inattendue.
Au-delà de l’intrigue, le nœud du film se joue dans l’enracinement du mal sur une génération, et par là le réalisateur tente de donner une tentative d’explication au futur déploiement du nazisme. Haneke souhaite présenter les ravages d’une éducation punitive et elle-même violente, qui mène à l’admiration aveugle des enfants pour leurs aînés. La banalisation de la violence et la déshumanisation n’est pas le fruit de la télévision ou des jeux vidéo, mais d’une idéologie (ici, la morale protestante) appliquée dans l’extrême, d’idéaux austères sermonnés par des parents irresponsables aux secrets honteux, allant de l’inceste à l’enfant illégitime et renié. Austérité parfaitement rendue par des lenteurs étouffantes et des scènes de violence morale extrêmement difficiles (le docteur insultant la sage-femme dont il est l’amant, la trouvant idiote, vieille et enlaidie ; le pasteur humiliant son fils parce qu’il se masturbe), accompagnées d’un noir et blanc magnifique et d’un parfait usage du numérique. La reconstitution, que ce soit par le biais des décors, des costumes, de l’apparence physique des acteurs et de la photographie, est irréprochable. On se rappellera particulièrement des scènes d’extérieur, présentant les champs enneigés ou l’ambiance champêtre lors de la promenade d’Eva et de l’instituteur. Enfin, notons l’interprétation des enfants, absolument sidérante.
Evidemment, le propos du Ruban blanc implique quelques longueurs, et les questions adressées au spectateur demandent une inhabituelle attention de sa part. Il devra apporter sa propre réflexion, à partir des quelques événements auquel il a assisté. Dès lors qu’on accepte ce parti pris de mystère laissé en suspens, le Ruban Blanc est un beau film, envoûtant et esthétiquement réussi, et dont le succès au box-office face à l’infâme Lucky Luke laisse espérer un regain d’intérêt des spectateurs pour la culture et le bon cinéma.
Bonsoir, j'ai hésité à aller voir ce film car j'avais été déçue par le Temps du loup et Caché. Le ruban blanc n'a rien à voir. C'est beau et profond. Les jeunes enfants sont magnifiques. Et le noir et blanc, sublime. Une Palme d'or amplement méritée. Bonne soirée.http://dasola.centerblog.net
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